So what? S&P a egalement degrade les USA. Et qu'est-ce que les USA et les pays degrades ont en commun? Ils ont trop, trop, trop de dettes (compare a leurs recettes) et surtout ils n'ont aucun plan a longue halaine pour stabiliser l'endettement, voir meme le reduire a long terme. C'est ca ce qui reduit leur bonite.
Le probleme, c'est l'incapacite de presque tous les pays d'eviter le poison de l'endettement souverain, et non les agences de notation qui ne font que dire que l'empereur est nu.
Ces mêmes agences de notation, que l'on qualifie de thermomètre, qui n'avaient pas vu la santé flamboyante de Lehman Brothers, Freddie Mac, Fannie Mae. Ceux là même qui sont en partie responsable de la chienlit dans laquelle nous sommes now.
On érige en totem ce triple AAA (PS et gouvernement inclus). Or, aussi bien aux EUA, au Japon qu'en France désormais, une dégradation d'un cran de la note souveraine ne s'accompagne pas nécessairement d'une augmentation des taux d'intérêt. Autre vérité évangélique qu'on nous balance. Pire, aux EUA, les taux ont baissé après la dégradation et je ne vous raconte pas le Japon qui lui, a un des endettements les plus élevés au monde avec une population vieillissante qui continue bon gré malgré des années de déflation et le cataclysme de Fukushima.
Le CAC 40 a fini en hausse hier. Diantre !! La dégradation avait été largement anticipée. Suffisait de voir pour cela l'écart de spread entre la France et l'Allemagne. L'Allemagne, pays "père" de l'austérité (ou dite orthodoxie, la pilule passe mieux) budgétaire érigée en dogme pour lutter contre une inflation psychalanytique (elle avait précipité l'Allemagne dans le national socialisme/NSDAP) élève modèle qui propose parfois des salaires à 1 euro de l'heure, pays dans lequel il n'y a pas de SMIC généralisé, où la directive Bolkenstein fait le bonheur des industriels allemands qui font fabriquer - en partie -, dans les PECOs avant d'estampiller "Made in Germany" et où la politique sociale n'a cessé de reculer depuis Schroeder qui est le premier instigateur de la "réussite" outre-rhin.
Deux modèles, deux pays (l'un fédéral et récent, l'autre jacobin/centralisateur plus ancien) différents qui font croire çà et là que l'union budgétaire est le Saint-Graal alors que le PDG de Linde vient d'annoncer que l'Allemagne pourrait bien revenir à une monnaie des pays vertueux.
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