biographie de galien:
Comme lattestent le nombre impressionnant et la qualité incontestée de ses écrits, Galien est sans aucun doute le plus grand médecin de lAntiquité après Hippocrate. Né en 131 apr. J.-C. à Pergame (Asie Mineure), Claude Galien est le fils du riche et érudit architecte grec Nicon. A quinze ans, il commence des études de logique et de philosophie dans sa ville natale. Mais deux ans plus tard, son père fait un étrange rêve dans lequel il voit Galien devenir un grand médecin. Nicon décide alors dorienter les études de son fils dans cette voie pour laquelle, pense-t-il, Galien semble prédestiné.
A la mort de son père en 152, Galien décide de quitter Pergame pour un voyage détudes qui le mènera de Smyrne à Corinthe puis Alexandrie. Il visite ensuite la Cilicie, la Phénicie, la Palestine, Scyros, les Iles de Crête et de Chypre et profite de ce tour du bassin méditerranéen pour recueillir les leçons des plus illustres médecins. A 29 ans, Galien est de retour à Pergame où i l devient médecin de lécole de gladiateurs. Bénéficiant là de sujets " volontaires ", il perfectionne ses connaissances en chirurgie et expérimente un nouveau traitement des blessures des nerfs.
Mais après quatre ans passé à ce poste, Galien se sent à létroit. Ambitieux, il entend profiter des perspectives que propose la capitale de lEmpire. Il tourne une page de son histoire et se rend à Rome. Il connaîtra là une rapide ascension. Galien est assez peu doué pour le pronostic, mais il démontre en revanche des dons remarquables pour le diagnostic. Il raconte lui-même comment un jour, appelé auprès dune dame romaine, il reconnut quelle navait pour toute maladie quune dévorante passion pour un baladin. Divers autres " exploits " lui valent très vite une réputation méritée : on admire ses connaissances en anatomie et lemploi quil fait de la thériaque (mélange de 74 ingrédients) guérissant les intoxications que ses confrères navaient pas su utilisée. Il guérit la femme de Flavius Boethus, personnage consulaire influent, et sen fait un ami et appui important. Multipliant les relations, il se fait engagé comme médecin de la famille de lEmpereur Marc Aurèle.
En tant que praticien, Galien suit la tradition dHippocrate, mais quand il sagit danatomie ou de physiologie, il sinspire plus dAristote. Outre la philosophie, sujet qui le passionne particulièrement, Galien étudie beaucoup les domaines de lhygiène et de la pharmacologie (son étude des plantes médicinales garde le nom de " pharmacie galénique "). Mais cest lanatomie qui reste pour lui la base de la médecine. Galien pratique la dissection sur animaux (en particulier des singes) pour ses travaux, lautopsie des corps humains étant interdite à lépoque, sauf pour lostéologie. Cela le conduit parfois à de fausses conclusions sur lanatomie humaine par extrapolation abusive des modèles animaux. Cependant, Galien fait dimportantes découvertes en myologie et sur le système nerveux ; il décrit avec justesse le parcours de linflux nerveux depuis le cerveau et étudie linfluence des nerfs sur le mouvement musculaire. Il décrit également les différentes qualités du sang dans les veines et dans les artères,
mais se trompe sur les rôles respectifs du foie et du cur, faisant du premier le centre de la circulation sanguine.
Son schéma de physiologie humaine repose sur la doctrine des 4 éléments (eau, air, terre, feu) qui, combinés aux 4 qualités physiques (chaud, froid, humide, sec), influent sur les quatre humeurs : le sang, la bile, la pituite et latrabile. Galien étend cette doctrine dHippocrate et y inclue les quatre tempéraments, sorte de classification des hommes en sanguins (chaleureux et aimables), flegmatiques (lents et apathique), mélancoliques (tristes et déprimés) et colériques (emportés et prompts à réagir). Se basant sur les théories péripatéticiennes, Galien attribue les phénomènes physiologiques à des forces occultes exécutant leurs fonctions par des agents appelés esprits (ou pneuma). Il existe trois formes desprits correspondant aux trois forces : les esprits naturels qui se forment dans le foie, les esprits vitaux qui se forment dans le cur et les artères, et les esprits animaux, formés dans le cerveau. Les fonctions sont alors également au nombre de trois : naturelles comme la nutrition, vitales comme les pulsations cardiaques et les passions ou encore animales comme lintelligence et les sensations. Ce schéma physiologique restera la base de toute la médecine médiévale, aussi bien musulmane quoccidentale.
Mais Galien na pas la noble modestie dHippocrate ; excessivement fier, on dit de lui quil a une trop haute opinion de sa science. Bien que doué et très instruit, sa passion de briller à tout prix et sa réussite exacerbent les rancoeurs et la jalousie des autres médecins qui laffublent de sobriquets tels que "diseur de paradoxes", "faiseur de merveilles" ou encore "médecin phraseur". Devant lhostilité croissante, Galien décide de quitter Rome en 167. Son départ coïncide avec une épidémie de peste dans la ville, ce que ne manqueront pas de souligner ses détracteurs en laccusant de lâcheté. Quoiquil en soit, Galien voyage quelque temps avant de revenir à Rome à lappel de Marc Aurèle qui lui confie la santé de ses deux fils, Commodus et Sextus. Il reprend alors ses enseignements et la rédaction de ses ouvrages jusquà sa mort, probablement en 201, à Rome ou en Sicile suivant les sources.
Luvre de Galien est particulièrement féconde. Elle se compose de près de 500 traités sur la médecine, la philosophie et léthique dont beaucoup ont malheureusement été détruits lors de lincendie du temple de la Paix en 192. Mais certains sont arrivés jusquà nous, notamment grâce aux traductions quont faites les intellectuels arabes du Moyen de ses ouvrages, en particulier médicaux. Linfluence des écrits de Galien fut considérable ; ils servirent de référence pour la science médicale depuis le 2ème jusquau 15ème siècle et ne furent contestés que tardivement. Et encore de timide manière, en raison du poids que leurs conféra lEglise jusquà la Renaissance. En effet, la conviction chez Galien de lexistence dun dieu unique créateur du corps humain le fera admettre par lEglise. Et pendant longtemps, sopposer à Galien signifiera sopposer à lEglise.
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voici une biographie avec une erreur.
je me demande pourquoi le coran n'a pas copié l'erreur de galien

on a deja répondu à d'autre question que biovibs a essayé de coller sur le coran à partir des erreurs de galien: tel que le sperme (on a dit sperme en arabe veut dire maniye et non eau (eau veut dire maa). ne pas traduire mudghah par morceau de chair machée mais substance machée etc....
donc tu garde ton galien pour toi cher biovibs