Oui, oui, mais quand je lis ça, ça ne donne pas envie :
Selon l’ensemble des savants, la condition pour l’entrée en guerre est que l’ennemi ait entendu les appels à adopter l’Islam. Cela implique qu’il n’est pas autorisé d’attaquer avant que l’appel ne les ait atteints. (…) Cependant, une controverse existe quant à la question de savoir si l’appel doit être répété lorsque la guerre est reprise. Certains soutiennent que cela est obligatoire; d’autres considèrent que c’est seulement recommandé; un troisième groupe estime que ce n’est ni obligatoire, ni recommandé. La source de cette controverse se trouve dans les paroles et les actes du prophète. Selon une tradition faisant autorité, le prophète, en lançant ses armées, disait à leur commandant
«Lorsque tu rencontreras tes ennemis polythéistes, appelle-les à trois choses. Accepte celle à laquelle ils consentiront et ne les attaque pas, alors. Appelle-les d’abord à se convertir à l’Islam. S’ils acceptent, ne les attaque pas. Ensuite, appelle-les à quitter leur territoire pour adopter le foyer des émigrants (muhadjirun) [c’est-à-dire Médine] et dis-leur que s’ils acceptent ils auront les mêmes droits et devoirs que les émigrants. S’ils refusent et qu’ils préfèrent restent sur leurs terres, annonce-leur qu’ils seront comme les Bédouins convertis, qui sont sujets d’Allah comme les autres croyants, mais n’ont pas droit à une part du butin, à moins qu’ils ne rejoignent les Musulmans dans la guerre. S’ils refusent cela, alors appelle-les à payer la taxe de capitation (jiziah). S’ils acceptent cela, consens-y et ne les attaque pas. Mais s’ils refusent, invoque l’aide d’Allah et attaque-les.»
[Abou Daoud ajoute ici, au même paragraphe, dans son Kitab as-sunan, qui servait très probablement de source à Averroès, la chose suivante:
«Si tu assièges les gens d’une forteresse et qu’ils désirent se rendre sans condition (ala hukm Allah), n’y consens pas, mais fais-les se rendre quand tu le jugeras bon et fais d’eux ensuite ce que tu voudras.»]
Malgré cela, il est établi de manière irréfutable que le prophète effectua plusieurs attaques surprises contre l’ennemi, la nuit ou à l’aube. Certains, donc, et ils sont la majorité, affirment que les actes du prophète ont abrogé ses paroles. (…)