On entend de plus en plus une musique qui insinue que l’hégémon Américain serait menacé par les BRICS. Qu’en est-il vraiment ?
Les objectifs de cette stratégie sont essentiellement doubles : s’assurer qu’une large partie du monde reste ouverte au commerce et aux investissements chinois et utiliser le droit de vote des pays en développement aux Nations unies et dans d’autres forums pour soutenir le pouvoir et les valeurs du Parti Communiste Chinois.
Alors même que l’économie chinoise entre dans ce qui est probablement un ralentissement économique à long terme, le pays tente plus que jamais d’accroître son influence par le biais de ces nouvelles organisations internationales qu’elle contrôle.
Les « BRIC » étaient l’acronyme de cette liste de pays : Brésil, Russie, Inde, Chine. Plus tard, les quatre pays se sont réunis et ont décidé de transformer l’acronyme de Goldman Sachs en un véritable forum économique, où ils se réuniraient périodiquement pour discuter de la manière d’accélérer le développement économique, de créer de nouvelles institutions financières et d’accroître l’influence générale des pays en développement dans le monde. En 2010, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe, et les BRIC sont devenus les BRICS.
En 2009, les BRICS ont commencé à se réunir régulièrement et à réfléchir à la manière de créer leurs propres institutions économiques : une nouvelle banque de développement pour concurrencer la Banque mondiale, un accord de réserve pour se prêter mutuellement de l’argent en cas de crise monétaire (ce que fait habituellement le FMI), un système de câbles sous-marins en fibre optique…etc.
Ces initiatives ont produits peu de résultats concrets. La Nouvelle banque de développement n’a émis presque aucun prêt, ce qui a poussé Jim O’Neill à la déclarer décevante. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine en 2022, la NDB a coupé les ponts avec elle. Et les “câbles BRICS” n’ont jamais vu le jour.
Pourtant, les gens continuent de croire que les BRICS sont une organisation d’importance mondiale.
Ces six membres ont été choisis parmi les 19 qui avaient initialement soumis des candidatures au début de l’année. On ne sait pas si l’organisation aura une composition à deux niveaux et si certains pays ne seront que des partenaires, mais étant donné que les BRICS ne font rien en termes de politique économique, cela a sans doute peu d’importance.
L’une des raisons est que certains pensent qu’il s’agit d’un bloc géopolitique ou même militaire naissant. Un anti-OTAN qui mettra fin à l’hégémonie américaine et occidentale.
Il s’agit actuellement d’un non-sens.
La Chine et la Russie sont en effet dans une quasi-alliance contre les démocraties développées, et l’Inde a encore des relations quelque peu amicales avec la Russie, qui remontent à leur partenariat de la guerre froide.
Mais l’Inde et la Chine sont des rivaux stratégiques, pas des alliés. Elles ont un conflit frontalier parfois sanglant, que les discours périodiques sur la « désescalade » n’ont pas réussi à désamorcer.
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BRICS : la Chine aux commandes
La Chine cherche à institutionnaliser progressivement son leadership sur le monde en créant, en élargissant et en finançant une série de groupements de pays dirigés par … la Chine.Les objectifs de cette stratégie sont essentiellement doubles : s’assurer qu’une large partie du monde reste ouverte au commerce et aux investissements chinois et utiliser le droit de vote des pays en développement aux Nations unies et dans d’autres forums pour soutenir le pouvoir et les valeurs du Parti Communiste Chinois.
Alors même que l’économie chinoise entre dans ce qui est probablement un ralentissement économique à long terme, le pays tente plus que jamais d’accroître son influence par le biais de ces nouvelles organisations internationales qu’elle contrôle.
Goldman Sachs a créé le concept de BRIC
L’organisation la plus importante est celle des BRICS. C’est le banquier de Goldman Sachs Jim O’Neill qui a créé ce concept il y a 22 ans. Il s’agissait en fait d’un regroupement de grands pays en développement dont il pensait qu’ils connaîtraient une croissance rapide.Les « BRIC » étaient l’acronyme de cette liste de pays : Brésil, Russie, Inde, Chine. Plus tard, les quatre pays se sont réunis et ont décidé de transformer l’acronyme de Goldman Sachs en un véritable forum économique, où ils se réuniraient périodiquement pour discuter de la manière d’accélérer le développement économique, de créer de nouvelles institutions financières et d’accroître l’influence générale des pays en développement dans le monde. En 2010, l’Afrique du Sud a rejoint le groupe, et les BRIC sont devenus les BRICS.
Des réunions, mais peu d’actions concrètes
Les BRICS n’ont jamais cessé de se réunir et de proposer des initiatives économiques, mais aucune n’a abouti.En 2009, les BRICS ont commencé à se réunir régulièrement et à réfléchir à la manière de créer leurs propres institutions économiques : une nouvelle banque de développement pour concurrencer la Banque mondiale, un accord de réserve pour se prêter mutuellement de l’argent en cas de crise monétaire (ce que fait habituellement le FMI), un système de câbles sous-marins en fibre optique…etc.
Ces initiatives ont produits peu de résultats concrets. La Nouvelle banque de développement n’a émis presque aucun prêt, ce qui a poussé Jim O’Neill à la déclarer décevante. Lorsque la Russie a envahi l’Ukraine en 2022, la NDB a coupé les ponts avec elle. Et les “câbles BRICS” n’ont jamais vu le jour.
Pourtant, les gens continuent de croire que les BRICS sont une organisation d’importance mondiale.
De nouveaux membres en 2023
Lors du récent sommet des BRICS en Afrique du Sud, le groupe a accepté six nouveaux membres : L’Arabie saoudite, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Argentine, l’Égypte et l’Éthiopie.Ces six membres ont été choisis parmi les 19 qui avaient initialement soumis des candidatures au début de l’année. On ne sait pas si l’organisation aura une composition à deux niveaux et si certains pays ne seront que des partenaires, mais étant donné que les BRICS ne font rien en termes de politique économique, cela a sans doute peu d’importance.
Une puissance surestimée
Alors pourquoi les BRICS ont-ils reçu autant d’attention de la part des médias ?L’une des raisons est que certains pensent qu’il s’agit d’un bloc géopolitique ou même militaire naissant. Un anti-OTAN qui mettra fin à l’hégémonie américaine et occidentale.
Il s’agit actuellement d’un non-sens.
La Chine et la Russie sont en effet dans une quasi-alliance contre les démocraties développées, et l’Inde a encore des relations quelque peu amicales avec la Russie, qui remontent à leur partenariat de la guerre froide.
Mais l’Inde et la Chine sont des rivaux stratégiques, pas des alliés. Elles ont un conflit frontalier parfois sanglant, que les discours périodiques sur la « désescalade » n’ont pas réussi à désamorcer.
suite...

Les BRICS : c’est du flan
On entend de plus en plus une musique qui insinue que l’hégémon Américain serait menacé par les BRICS. Qu'en est-il vraiment ?
