Je pense que tout dépend de la façon par laquelle on aborde les textes et le paradigme dans lequel on se place pour les lire. Dans cet optique, je suis personnellement très sympathique du courant de Shatibi dont tout le travail est de saisir les objectifs de la révélation et non de rester debout au pied de la lettre. Cette perspective téléologique à mon avis nous met au plus prêt de la quintessence de la révélation en matière de jurisprudence. C'est la partie la plus intellectuellement structurable du texte.
Pour ce qui est de la théologie, je suis de l'avis d'Averroès pour dire que le Coran (la bible aussi je crois) présente plusieurs niveaux de profondeurs dans l'interprétation, niveaux conditionnés par notre degré d'élévation spirituelle. Personnellement, le coran (le texte en arabe évidemment) est tantôt le fondement et tantôt le point de référence de ma morale, de ma foi, de mon comportement, de mon travail sur moi-même, il me parle comme ne le fait aucun autre et quand je le lis, je me sens anéanti par la majesté et la suprématie du message. À certains moments plus que d'autres mais toujours.
Le considérer dans une posture substituable à la science ou vice-versa est pour moi une erreur de catégorisation.
concretement combien peuvent cerner le sens de ces textes ?
chaque epoque a son langage et son paradigme ... vouloir sortir de son propre paradigme pour rechercher celui du texte est deja hors de porter de la majorité des hommes qui ne maitrise deja pas leur propre environnement ni langage ni culturel donc comment pourait il trouver des reponse a sa propre vie si il doit passé par un livre qui traite d'un autre contexte que le sien