ça ne vous intéressent pas de savoir si oui ou non ceux qui se préfère en femme ont vraiment un esprit de femme dans le corps d'un homme ou alors qu'ils jouent tout simplement un rôle comme n'importe quel cosplayeur ?
un profil mais qui reflète pas tout les profils de trans
SEXUALITÉ - Mon épouse, Jean, est devenue transexuelle il y a 11 ans. Nous sommes ensemble depuis 16 ans et nous célèbrerons notre 14ème anniversaire de mariage au printemps. Notre route a été longue.
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Mon épouse, Jean, est devenue transexuelle il y a 11 ans. Nous sommes ensemble depuis 16 ans et nous célèbrerons notre 14ème anniversaire de mariage au printemps. Notre route a été longue.
Depuis l'instant où nous avons posé les yeux l'un sur l'autre, nous avons ressenti un lien très fort. Nous sommes comme deux moitiés d'un tout. Ce n'est pas le genre de relation qui se présente souvent. Nous nous complétons littéralement l'un l'autre.
Répondre à la question de Sue sur la "masculinité" est difficile. J'ai pleuré à l'idée de perdre Gene quand il a commencé à parler de transformation. J'étais aussi complètement terrorisée. Que va-t-il nous arriver ? Puis-je être assez forte pour l'aider à traverser cela ? Moi-même, est-ce que je pourrai le supporter ? Telles furent quelques unes des questions qui m'ont traversé la tête la première fois qu'il m'a parlé d'opération.
Je ne voulais pas perdre Gene, mais il devenait trop difficile à vivre. Il avait sombré dans une profonde dépression et m'attaquait verbalement, simplement parce qu'il avait peur de me perdre. Je ne pouvais pas faire semblant d'ignorer ce qui lui causait tant de désarroi. J'ai alors commencé à réfléchir à ce que je pouvais faire de plus pour l'aider, pour l'empêcher de tomber plus avant dans cette dépression qui le paralysait. Mais peu importe ce que j'ai pu faire, rien n'a fonctionné tant qu'il n'a pas fait son opération.
Quand nous nous sommes rencontrés la première fois, il m'a dit qu'il souffrait d'un taux de testostérone élevé. Je pense que c'était sa première tentative pour me faire comprendre que quelque chose n'allait pas. Le problème, celui avec lequel Jean avait déjà lutté toute sa vie, était qu'elle était enfermée dans un corps d'homme. Elle était absolument terrorisée de me parler de quoi que ce soit. Nous savions que nous étions faits l'une pour l'autre, mais elle ignorait comment je réagirais à sa véritable identité sexuelle.
J'ai gardé pour moi beaucoup de ce que je ressentais. Je n'étais pas heureuse, mais je savais aussi que je ne pourrais pas vivre non plus sans l'autre partie de moi-même.
L'automne dernier, j'ai finalement compris ce qui s'était passé entre le moment où nous sommes sortis ensemble et l'époque qui a suivi notre mariage : quand nous avions commencé à nous fréquenter, elle avait baissé sa garde et laissé Jean apparaître ; mais une fois que nous nous sommes mariés, elle a cédé de nouveau la place à Gene et c'était vraiment un enfoiré. Je n'ai pas fait la différence jusqu'à l'automne dernier.
Quand elle a commencé son traitement hormonal au printemps 2012, son odeur a changé. Il n'y avait vraiment pas assez de désodorisant pour diminuer l'odeur durant les premiers mois. J'ai commencé à brûler de l'encens chaque fois qu'elle quittait la maison.
Et pourtant, croyez-le ou pas, une fois que son corps s'est ajusté, j'ai l'impression que nous nous sommes rapprochées physiquement plus que nous ne l'avions fait depuis longtemps. Pour commencer, elle était bien plus facile à vivre la plupart du temps. En gros, les hormones lui avaient fait revivre sa puberté, j'ai donc vécu avec une ado pendant environ un an (parfois je pense que ça a duré plus longtemps, mais je ne le lui dirai pas).