La tradition n'est pas le Coran. Concernant les hadiths moi même j'ai dit qu'il faut les prendre au conditionnel, car la chaîne de transmission étant humaine, elle ne peut pas éviter la loi du téléphone dit "arabe".
Les évangiles sont aussi des "hadiths", des "selon tel" ou "d'après tel" qui s'appuyent sur des témoignages venant d'autres personnes sans qu'on ne connaisse pas le nom de ces "témoins".
D'après ce qui est écrit ci-dessous, l'évangile de Marc serait le premier des 4 a avoir été redigé, et on sait que Marc ne faisait pas partie des apôtres au même titre que Luc.
Donc les autres évangelistes étaient à connaissance des écrits de Marc, et ainsi ces évangelistes ont lu et apporté des changements dans leurs redactions qui se ressemblent mais qui en vérité sont ce qu'on appelle de nos jours un "plagiat".
D'ailleurs concernant une célébrité il y a beaucoup de biographies dont les auteurs ont cherché les informations en puisant dans les biographie antérieures.
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Le rapport des musulmans au texte sacré est-il cependant le même que celui des juifs ou des chrétiens ?
Un tournant se produit assez tardivement lors du IIIe siècle de l’Hégire, sous le califat d’al-Mutawakkil, grand persécuteur de mu’tazilites, de shi’ites, de chrétiens et de juifs, lorsque le dogme du Coran comme la parole incréée de Dieu est officialisé. Depuis cette époque, c’est un dogme dans le sunnisme que le message divin a été dicté à Muhammad par l’ange Gabriel et sans aucune médiation de son humanité faillible, à la différence du judaïsme et du christianisme dont les Écritures sacrées sont certes perçues comme des révélations divines, mais transmises par des hommes faillibles. Pour les musulmans sunnites (le cas des mystiques sunnites est différent), Dieu se manifeste à travers Sa Parole faite Livre. En revanche, le point de vue shi’ite se rapproche de celui des chrétiens puisqu’ils considèrent le texte du Coran comme un « guide silencieux, muet » tandis que l’imam est appelé « Coran parlant », c’est-à-dire le Verbe vivant de Dieu – c’est l’objet de mon livre
Le Coran silencieux et le Coran parlant publié en 2011. Le rapport au texte diffère donc au sein de l’islam entre sunnites et chiites et bien sûr avec les chrétiens et les juifs. Le nœud de la problématique est le dogme tardif du « Coran, parole incréée de Dieu ».
Dans quel milieu religieux Muhammad évoluait-il au départ ?
Il y a un certain nombre d’hypothèses à propos du milieu spirituel et religieux originel de Muhammad. Il y a l’hypothèse d’un judaïsme rabbinique, ou un judaïsme messianique révolutionnaire. Par ailleurs, la christologie coranique est non-trinitaire et non-nicéenne : le Coran appelle Jésus le Messie, en niant sa nature divine tout en l’appelant « verbe de Dieu », appellation qu’on ne retrouve pour nul autre que Jésus dans le Coran. On parle également des données manichéennes comme le titre de Mani lui-même, « le Sceau des prophètes » que le Coran applique à Muhammad. L’ensemble de ces données montrent que le rédacteur du Coran était parfaitement au fait de nombreuses traditions bibliques et que ce livre est le dernier grand texte de l’Antiquité tardive. Texte énigmatique, il n’en finit pas de susciter la curiosité des historiens qui, d’années en années, s’intéressent de plus en plus aux études coraniques et dont le
Coran des historiens se veut une synthèse à la fois accessible et rigoureuse.
source :
https://philitt.fr/2020/02/11/moham...-ont-precede-la-religion-islamique-imperiale/