Tu te trompes profondément.
Les apaches croyaient au "grand Esprit" créateur et Dieu suprême. Le chamanisme n'est qu'une batardisation de ce mothéisme primitif.
C'est pareil pour les Papous ou les pygmées, on trouve des traces de la croyance dans un Dieu suprême du ciel, qui seul est grand. Le culte des esprits maléfiques et la magie sont des dégénérescences, pas l'origine.
Pas question de Dieu solaire dans l'ancien monothéisme égyptien ou inca.
Avant Viracocha (le Dieu suprême inca), le monde était sombre. Viracocha créa le soleil à qui il commanda de se lever .
Idem chez les chinois: Shang Ti est l'empereur du Ciel, le créateur du Soleil.
Si le sujet du monothéisme initial t'intéresse: je te suggère "l'éternité dans leur coeur" de "Don Richardson".
Il n'y a aucune "batardisation" : le dieu principal se décline TOUJOURS en sous dieux avec en général une structure de base : papa dieu, maman dieu et leurs enfants.
Ces dieux de base sont toujours liés à la nature (soleil, terre, tonnerre, air, eau, etc.) puisqu'ils répondent à des interrogations humaines bien matérielles. En cela, le chamanisme est loin d'être "bâtard" puisqu'il s'inscrit dans cette logique.
Aussi, je dirais plutôt que c'est le monothéisme qui "dérape" bien que... :
Le dieu du Judaïsme est aussi ternaire. La structure 1+1 = 3 (père+mère+fils par exemple) est toujours présente car cela est inscrit dans la conception humaine de la symbolique divine.
L'étoile de David en est l'expression : le ternaire divin imbriqué dans le ternaire humain, tout comme le Aleph, première lettre de l'alphabet Hébreu qui marque le départ de la création matérielle. Mais on est dans une démarche plus "intellectuelle" et symbolique.
Le Christianisme en fait le Père, le Fils et le St Esprit, bien que l'image de la mère, marie, s'imbrique dans ce schéma chez les Cathos ou les Orthodoxes.
L'Islam tente, lui aussi, de maintenir l'unicité divine mais se fait rattraper par la conception symbolique humaine : Mohamed s'impose comme 2ème élément et l'Ecrit (le Coran) comme le 3ème. Les Sunnites font ressurgir l'élément féminin au travers de Aïcha désignée comme "mère des croyants"
En résumé, le principe d'un dieu unique va à l'encontre de la conception humaine du divin qui cherche en lui un reflet de sa propre structure : familiale et sociale.
Ainsi, toutes les religions monothéistes usent d'artifices pour rentrer dans le cadre de cette conception.
Enfin, Viracocha , n'est pas toujours le dieu de base, suivant les tribus Incas : il est parfois une partie d'un panthéon. Idem pour Shang Ti, selon les peuplades.
Coté Egypte, Aton-Ré est bien un dieu solaire, souvent créateur, parfois créé.