GENERALDINGO
L AMIRAL pour les intimes ...
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@sandymenthe
une petite réflexion à ton intention...
" Deuxième argument, celui de l'émancipation féminine. Dès qu'il s'agit du voile, on voit les pires machos devenir soudain d'ardents féministes. Assez de tartufferies ! Prenons un contre-exemple sartorial du meilleur goût, celui du porte-jarretelles. Oscillant entre la pure pornographie et la lingerie sexy, il reflète la domination masculine de la manière la plus crue. Est-ce parce qu'il fait de la femme une prisonnière ligotée dans l'attente du mâle, ou parce qu'il la transforme en cadeau à déballer, ou parce qu'il dénude sans déshabiller ? Toujours est-il que le porte-jarretelles, qu'il soit porté « volontairement » ou sous la subtile contrainte d'un cadeau d'anniversaire, reproduit un schéma séculaire d'oppression patriarcale. Déjà à l'époque de la guerre de Cent Ans, Edouard III d'Angleterre avait plaisanté de la jarretière de sa favorite, tombée lors d'un bal : « Honni soit qui mal y pense », avait-il ironisé, donnant ainsi naissance à la devise de la monarchie britannique. Sophia Loren jouant une prostituée en fait la pièce essentielle de son strip-tease dans le film « Hier, aujourd'hui et demain », sous les yeux lascifs de son client, Marcello Mastroianni. Pourtant, il ne me semble pas que le porte-jarretelles soit l'objet de violentes campagnes sur les réseaux sociaux. La société a admis que, visible ou non, il relève de la sphère privée, et que les relations de domination peuvent parfois s'inverser, dans des dialectiques intimes impossibles à juger. En quoi une demi-mondaine en porte-jarretelles serait-elle moins soumise au désir masculin qu'une musulmane célibataire ? " Gaspard Koenig
@sandymenthe
une petite réflexion à ton intention...
" Deuxième argument, celui de l'émancipation féminine. Dès qu'il s'agit du voile, on voit les pires machos devenir soudain d'ardents féministes. Assez de tartufferies ! Prenons un contre-exemple sartorial du meilleur goût, celui du porte-jarretelles. Oscillant entre la pure pornographie et la lingerie sexy, il reflète la domination masculine de la manière la plus crue. Est-ce parce qu'il fait de la femme une prisonnière ligotée dans l'attente du mâle, ou parce qu'il la transforme en cadeau à déballer, ou parce qu'il dénude sans déshabiller ? Toujours est-il que le porte-jarretelles, qu'il soit porté « volontairement » ou sous la subtile contrainte d'un cadeau d'anniversaire, reproduit un schéma séculaire d'oppression patriarcale. Déjà à l'époque de la guerre de Cent Ans, Edouard III d'Angleterre avait plaisanté de la jarretière de sa favorite, tombée lors d'un bal : « Honni soit qui mal y pense », avait-il ironisé, donnant ainsi naissance à la devise de la monarchie britannique. Sophia Loren jouant une prostituée en fait la pièce essentielle de son strip-tease dans le film « Hier, aujourd'hui et demain », sous les yeux lascifs de son client, Marcello Mastroianni. Pourtant, il ne me semble pas que le porte-jarretelles soit l'objet de violentes campagnes sur les réseaux sociaux. La société a admis que, visible ou non, il relève de la sphère privée, et que les relations de domination peuvent parfois s'inverser, dans des dialectiques intimes impossibles à juger. En quoi une demi-mondaine en porte-jarretelles serait-elle moins soumise au désir masculin qu'une musulmane célibataire ? " Gaspard Koenig