Dans un autre message, il a fait le lien, à l'instar de l'économiste Mathieu Cocq, entre cette sortie de Marc Ferracci et l'étrange argument employé mi-décembre par le sénateur macroniste François Patriat pour justifier la réforme gouvernementale. L'ancien député socialiste, élu à l'époque du passage de la retraite à 60 ans, avait alors expliqué que l'âge de départ à la retraite pouvait désormais être fixé à 65 ans dans la mesure où les travailleurs manuels tels que les déménageurs et les couvreurs disposent de nos jours de meilleures conditions de travail, notamment grâce à des «exosquelettes». Sa déclaration et sa connaissance des réalités du monde du travail avaient alors été copieusement raillées, avant qu'il ne reconnaisse avoir «un peu forcé le trait». L'insoumission - la plateforme d’actualités de La France insoumise - a également vivement réagi aux propos de Marc Ferracci par la voix de son responsable Pierre Joigneaux, décernant à la macronie le titre de «championne du monde de la déconnexion» et ironisant sur ces genouillères «magiques», à la suite des exosquelettes de François Patriat. «La bourgeoisie défend la retraite à 64 ans… le c*l assis confortablement dans ses salons», a-t-il taclé. Affirmant que 80 % des Français sont opposés à la réforme voulue par Emmanuel Macron, la plateforme invite tous les salariés exerçant un métier pénible («caissière, cheminot, soignante, carreleur, ouvrier ou employé») à lui envoyer leurs témoignages dans le cadre de la mobilisation à venir, alors que la Premier ministre Elisabeth Borne dévoile ce 10 janvier le contenu du projet si controversé.