Comment peut on combattre l'islamophobie ?

y en a eut des reportages à la télé sur ce sujet..... j'aurais aimé vous voir aussi prudent quand vous parler d'islam et de radicalisation, ou quand une personne juive se fait agressé, ou quand aux motivations d'un français musulman qui commet un crime....
mais bon....

C'est sûr qu'en matière de respects des droits de l'enfant, le reste du monde a bcp de leçons à donner à l'occident en effet. Reste les déformations et les fakes pour tenter d'essayer de prouver le contraire...
 
sources de grande qualités, objectives, informées, et pas du tout orientées parr un apriorisme haineux, comme de coutume, merci sempro
et ce jugement vient de demSopBe, qui est encore plus neutre qu’Hitler pendant la seconde guerre mondiale ...... :D
 
Non tu as la suite ici avec une vidéo des parents....faut que tu suives c'est dur du fin fond de ta belgique hein! continue de pédaler tu vas y arriver...

Il y a une manifestation aujourd'hui à 15 H devant la mairie d'après le FB de soutien à la famille, tu y seras j'espère...

post 143 ici http://www.bladi.info/threads/lislamophobie-detat-organise-enlevements-denfants.395799/page-8

http://www.al-kanz.org/2015/02/04/islamophobie-enfants/

http://blogs.mediapart.fr/blog/rachid-barbouch/040215/enfants-enleves-temoignage-des-parents
Votre action militante vous honore, faite selon vos convictions mais n'imposez pas aux autres vos sentiments profonds.
Mais merci d'avoir passé l'info , ceux qui pensent que cette manifestation est juste, combattrons l'islamophobie ou ce qu'ils jugent comme tel.
Notez cependant que ce genre d'affaire est malheureusement courante et que très rarement lié à de l'islamophobie.
 
et ce jugement vient de demSopBe, qui est encore plus neutre qu’Hitler pendant la seconde guerre mondiale ......

venant de quelqu'un qui dit, je cite, que :

"le musulman n'est pas humain pour l’état..... hollande a dit qu'il allait detruire "l'islam radical", fallait comprendre par là "les familles musulmanes"
http://www.bladi.info/threads/lisla...se-enlevements-denfants.395799/#post-13516251

On peut juger du niveau d'objectivité et de sens de le mesure :D.
et ca vient donner des leçons aux autres .... mignon...:p
 
C'est sûr qu'en matière de respects des droits de l'enfant, le reste du monde a bcp de leçons à donner à l'occident en effet. Reste les déformations et les fakes pour tenter d'essayer de prouver le contraire...
si tu crois que les français sont idiots et qu'ils vont avaler tout ce qu'on leurs sert c'est vraiment pas les connaitre du tout... tu peux te déchirer pour cacher la vérité elle refera quand même surface....
pourquoi tu me parle du reste du monde? faut que la France s'aligne au reste du monde pour ce qui est des droits de l'homme?
 
De
et ce jugement vient de demSopBe, qui est encore plus neutre qu’Hitler pendant la seconde guerre mondiale ...... :D
decidement vous aimez l'argumentum ad hominem. Si vous avez de l'info à faire passer sur demsopbe faite le.
Je n'ai rien vu de nazi sur ce fil, mais au lieu de faire des messes bases avec drianke sur ce bladinaute, crachez le morceau.
 
De

decidement vous aimez l'argumentum ad hominem. Si vous avez de l'info à faire passer sur demsopbe faite le.
Je n'ai rien vu de nazi sur ce fil, mais au lieu de faire des messes bases avec drianke sur ce bladinaute, crachez le morceau.
exact, tout ce que vous direz sera retenu contre vous..... comme tu viens d'arriver c'est normal que tu sois un peu perdu, tu comprendras à mesure
 
y en a eut des reportages à la télé sur ce sujet..... j'aurais aimé vous voir aussi prudent quand vous parler d'islam et de radicalisation, ou quand une personne juive se fait agressé, ou quand aux motivations d'un français musulman qui commet un crime....
mais bon....
Vous êtes trop laconique. Développez je répondrai , et corrigerai mes propos si je n'ai pas les fesses propres.
 
Tu confirmes, tu trouves ces propos normaux :).
ailleurs, ils seraient passibles de poursuites judiciaires pour incitation à la haine, mais passons .
tout de suite les mots à la mode, incitation à la haine..... toi t'incite à l'amour?
mais passons, vaut mieux....
 
étudie le droit et tu comprendras la portée de tes propos. Ta haine de la France fait vraiment pitié.
c'est toi qui fait vraiment pitié..... j'aime la France et les français ça c'est pas à toi d'en juger ou d'en décider, j'aime pas les fachos ça c'est certain.... je les hais et j'invite tout le monde à les détester.... c'est ce qui t’ enrage
 
Il n'a pas de réponse, autre que des articles déformateurs de faits sur des blogs perso, aussi préfère-t-il botter en touche ppur éviter à avoir à répondre sur ce qu'il ignore
Dempsopbe vu que sempro comme d'habitude ne répond pas à la question posée , je vais donc moi même poser la question, je peux me le permettre j'ai déjà annoncé la couleur en ce qui me concerne :
De quelle confession es tu ( je considère athée ou agnostique comme une confession ) et de quel origine ( basané, Black , jaune, blanc, ...)
Excuse moi pour cette question un peu directe, mais il est important pour moi de rattacher le discours de chacun en fonction de son contexte.
Dans le cas de firar par exemple c'était primordial pour comprendre son propos.
Merci d'avance
 
lobbying, arsenal repressif, films, reportages

comme les cousins

Alors là: je suis estomaqué! j'allais dire exactement comme toi: faire comme nos cousins sur le long terme. Le problème et on va jouer carte sur table, c'est que la plupart d'entre eux sont persuadés d'être les élus et aussi qu'ils appartiennent au même groupe.
Tandis qu'ici, il s'agit d'une population hétéroclite sensée s'unir autour du Coran. Le diable compliquera toujours les choses et chacun d'entre nous doit sauver sa peau.
 
Lucidité qui dit que seule une gouvernance musulmlane en France serait de nature à régler tous les différends, alors que le constat contemporain désastreux du respect des droits humains et des libertés religieuses en terre d'Islam indique précisément l'inverse :) ? Lucidité en disant que ces ***** de non-musulmans dans un état laïc sont contre une gouvernance islamique par "pacte islamophobe", alors que jamais par excemple les marocains ne voudraient non plus d'une gouvernance chrétienne ou autre dans leur pays pour y régler leurs problèmes (ce qui en ferait des ****** également ?), sans même parler des autres pays :) ?.

Non, je ne crois pas trop... :). Même désabusé, le constat de penser que c'est la mésentente politique entre pays musulmans qui est cause de l'incapacité d'une réforme de la pensée, est faux; pas besoin d'une entente politique pour lancer un débat théologique. S'il ne se lance pas, c'est poutr d'autres raisons. Le problème est la formidable capacité d'inertie des détenteurs auto-proclamés du savoir religieux actuel, qui se contentent de répêter ce qu'on leur enseigne, et de l'enseigner à leur tour, sans remise en cause, distanciation ni questionnement critique. Le problème est celui formulé par feu Mohamed Charfi qui disait que "les musulmans sont amoureux de leur propre passé". Ce qui est tragiquement vrai. Dans l'esprit majoritaire dela pensée musulmane, il suffit qu'une construction théologique ait été produite antérieurement par un savant pour qu'elle acquière presqu'automatiquement une sacralité dans la vision de ceux qui le suivent, qui considèrent hérétique de la remettre en cause. Ce suivisme intellectuel exempté de recul critique est la principale cause de l'état d'esprit qui fige la pensée musulmane et l'empêche de se distancier de ses principales limites: le littéralisme et la copie figée d'un passé sacralisé.

Nul besoin d'une entente politique cordiale pour y remédier; le travail doit d'abord êrte celui d'une réouverture complète des portes de l'Ijtihad, pas qu'aux seuls savants décrits plus haut, formattés à répêter les choses à l'identique; il doit se passer dans l'écoute d'autres penseurs contemporains et de ce qu'ils ont à proposer pour faire avancer la pensée en Islam; il doit aussi se faire dans la tête des "savants" craintifs de voir s'étioler leur pouvoir et leur ascendant sur l'ensemble des croyants.

Bref c'est avant tout un travail d'ouverture d'esprit et d'acceptation de remise en cause de ce qu'une longue tradiion a erronément présenté comme sacralisé etr intouchable. Un travail de fond, donc, qui commence par l'acceptation à se remettre en cause et à se défaire de ses pseudo-certitudes.

Pour comprendre un texte, il ne faut pas analyser chaque phrase séparément.
C'est évident que tu n'as pas compris le message que je voulais transmettre.
C'est vrai qu'il y avait du 1° et du second degré dans mon post.
Le deuxième servant à faire passer le fait que je ne crois pas à une amélioration de la situation.
C'est pourquoi je 'avais écrit que j'avais la lucidité désabusée.
La prochaine fois je ferais plus simple.
Excuse moi c'est de ma faute.

PS Je suis Ibn Rush.
je ne suis pas Al Ghazali.
je pense que cela peut t'aider dans la compréhension de mes réponses.
Sorry.
 
Pour comprendre un texte, il ne faut pas analyser chaque phrase séparément.
C'est évident que tu n'as pas compris le message que je voulais transmettre.
C'est vrai qu'il y avait du 1° et du second degré dans mon post.
Le deuxième servant à faire passer le fait que je ne crois pas à une amélioration de la situation.
C'est pourquoi je 'avais écrit que j'avais la lucidité désabusée.
La prochaine fois je ferais plus simple.
Excuse moi c'est de ma faute.

PS Je suis Ibn Rush.
je ne suis pas Al Ghazali.
je pense que cela peut t'aider dans la compréhension de mes réponses.
Sorry.

on peut certes ne pas y croire, cependant les raisons invoquées pour justifier ce blocage de l'herméneutique ne sont selon moi pas correctes; elles ne tiennent pas à de la politique mais à un état d'esprit présent dans la pensée musulmane contemporaine, héritage et conséquence de son passé historique et des évènements qui l'ont façonnée.
 
on peut certes ne pas y croire, cependant les raisons invoquées pour justifier ce blocage de l'herméneutique ne sont selon moi pas correctes; elles ne tiennent pas à de la politique mais à un état d'esprit présent dans la pensée musulmane contemporaine, héritage et conséquence de son passé historique et des évènements qui l'ont façonnée.
C'est exactement ce que je pense.
ce n'est pas un hasard si les dirigeants pays musulmans ont tenu et tiennent leur peuple dans l'ignorance.
A chaque fois que je vais au Maroc je suis sidéré de voir qu' à par le Coran les hommes ne connaissent rien ou pas grand chose de la vie du prophète et de la genèse de la religion.
Ou alors des balivernes incroyables et erronées.
 
Mieux vaut éviter ce genre de remarque quand on ne sait pas à qui on s'adresse :). Croire à la base qu'il n'y a que des non-musulmans qui plaident pour une réforme de l'Islam est d'une naïveté éloquente. Ce que tu as mis en gras prouve seulement ta vision réductrice de l'islam contemporain, ou ton aveuglément peut-être encore à voir parf exemple des productions théologiques telles que la sanction de l'apostat ou la polygamie, dont les circonstances initiales d'énoncé ont complètement disparu de nos jours, être encore perpétuées dans la plupart des écoles théologiques, pour ne citer que ces seuls exemples-là.

Je pense que la lecture de quelques ouvrages de penseurs contemporains ou historiens de l'Islam te feraient du bien. Ils te feraient comprendre ce qui est signifié quand on parle de copie et de sacralisatation du passé. Ils t'apprendraient aussi l'influence dramatique qu'a eue le tournant du 13ème siècle, ou on a déclaré fermées les portes de l'Ijtihad et interdit la pensée indépendante de la pensée religieuse, sur le devenir des sociétés islamiques et la lente stagnation-déclin de la civilisation musulmane, sclérosée par une pensée considérée comme "achevée" et parfaite, qu'il suffisait dès lors de reproduire sans fin. La plupart des historiens s'accordent à dire que le monde musulman s'est comme "arrêté" de penser au lendemain du 13ème siècle, se contentant de vivre sur ses acquis et refusant toute nouvelle exégèse du Coran et de la Sunnah. Congelation théologique dont on n'a pas fini de payer le prix aujourd'hui en continuant à perpétuer des considérations théologiques dont les circonstances initiales les ayant justifié ont totalement disparus dans un monde en perpétuelle mutation.

Enfin, apprendre les circonstances historiques qui ont amené la légifération coranique, la sacralisation de la sunnah et son incorporation dans le droit juridique, te ferait découvrir aussi à quel point les circonstances de lieu et d'instant ont joué sur l'élaboration d'un fiqh que la plupart des savants aujourd'hui considèrent comme inquestionnable et non-circonstancié.

Les livres sont là, il ne tient qu'à toi de te former.

Ce qui est drôle c'est que tu m'attribue des croyances à partir de rien. :D Rien dans mes propos ne peut t'amener à rebondir de la façon.

J'en conclus que tu ne t'exprimes qu'à partir de préjugés. Ta vision est donc, par essence, biaisée.

Et il faut redescendre sur terre, surtout quand on utilise ce procédé.

Je passe mon tour, je n'aime pas le vide abyssal!:rolleyes:
 
@droitreponse

Autre élément de réflexion dans le combat contre islamophobie. Le vote musulman quoi qu'encore anecdotique se tourne également vers le FN. Certains me diront poussière et ils ont peu être raison, mais le phénomène semble suffisant pour que certains sites communautaires musulmans s'en émeuvent :

http://oumma.com/11441/lettre-mes-concitoyens-musulmans-tentes-de-voter-marin

http://m.saphirnews.com/?section=6166859&item=4135298

L'enfermement dans une attitude victimaire y est d'ailleurs mentionnée.
Est ce selon vous un mythe ou une réalité ? Si c'est une réalité est ce parce que le FN n'est pas islamophobe ? S'il l'est cela se traduire forcément par une tentative d'islamophobiser un peu plus leurs discours des autres partis qui ne voudront pas se faire siphonner.
Mythe ou réalité ? Si réalité pourquoi et comment le combattre ?

Présidentielle :

http://www.ifop.com/media/pressdocument/482-1-document_file.pdf

Existence d'un vote musulman :

http://www.atlantico.fr/rdv/politic...ulman-existe-pas-haoues-seniguer-1941385.html

Abstentionnisme et islamophobie :

http://havredesavoir.fr/ces-musulmans-qui-offrent-la-victoire-au-front-national/

Ou finalement juste un vote protestataire commun entre français indépendamment de l'origine :

http://www.tunisiensdumonde.com/a-la-une/2014/03/tunisiens-dorigine-ils-votent-dimanche-pour-le-fn/

PS les liens pourraient être plus pertinents ils sont la pour alimenter la réflexion
 
Dernière édition:
J'ai bien suivi, mais je n'ai toujours pas la clé pour comprendre pourquoi cette crise en France , l'islam en France est au contact direct avec le séculier et la laïcité , la mondialisation ne joue pas plus sur le conflit identitaire qui peut se jouer. Par ailleurs vous le dite vous même , les saoudiens font tâche , alors pourquoi cette résurgence du fondamentalisme en France ?
Enfin ne pas imposer n'est il pas un vœu pieux? N'est ce pas au travers des concordats que les deux autres religions monothéistes ont pu vivre "avec" les lois de la république pour finir par se séculariser ?
En pensant globalement je comprends cette radicalisation du monde arabo-musulman. Mais je bloque localement, car je ne vois pas les musulmans de France comme arabo-musulman.
Cordialement

Bonjour Droitreponse,

A la fin de son intervention Gauchet nous invite à deux réflexions pour comprendre la situation actuelle, c’est-à-dire la place de la religion dans les sociétés et les conflits générés par l’introduction de la modernité autonome qui les traverse ; dont l’islamophobie comme l’occidentalophobie en sont les conséquences. La première, se remémorer le parcours de la laïcité en Europe et les étapes, souvent violentes, par lesquelles ce processus s’est déroulé. La seconde, repenser ce même phénomène dans et par le processus qui se déploie aujourd’hui à l’échelle du globe et que l’on nomme mondialisation.

Pour le premier point, vous vous referez au concordat. Celui-ci a mis fin à la guerre de légitimité entre clergé constitutionnel et clergé réfractaire et ouvert la voie à la sécularisation. L’histoire peut-elle se répéter ? Je ne pense pas pour deux raisons : La première est que les conditions historiques ne sont pas les mêmes. Principalement parce que nous sommes "sortie de la religion", au sens ou le religieux ne gère plus la cité des hommes mais est désormais une gestion privée. En second lieu, ce n’est pas aux musulmans d’entrer dans la république, où ils sont déjà, en régressant aux conditions politiques du XIXème siècle. Cela serait un asynchronisme historique. La loi de 1905 a fait sortie la religion de l’État. Il n’y aurait aucun sens politique à en réintégrer une sans les autres qui en sont déjà sortie. Je ne pense pas par ailleurs que les musulmans veuillent se voir imposer un "Islam de France" comme c’était le cas pour le catholicisme tout empreint de gallicanisme. L’intégration de l’Islam en France a son propre chemin.

Le second point est la mondialisation. Que vous ne voyiez pas chez les français musulmans leur origine arabo-musulmane n’implique pas qu’ils se reconnaissent tous dans les valeurs de la république. Ces valeurs de la France inscrites aux frontons de nos bâtiments sont-elles appliquées, et à tous ? Sommes-nous capable de passer du dire à l’agir ? Nos devises ont-elles un contenu ou sont-elles composées de mots creux ? Si l’État n’est plus capable d’occuper l’espace social et symbolique qui est le sien, il ne faut pas s’étonner alors que d’autres prennent la place vacante et projette un univers social, cultuel et culturel réinventé quand il n’est pas fantasmé. C’est dans ce repli de la République, dans l’abandon de ses pratiques égalitaristes et libérales qu’il faut voir l’impact de la mondialisation. Il serait erroné de penser que la fracture identitaire provoqué par celle-ci ne frappe pas à la porte de l’Europe, ou comme le nuage de Tchernobyl s’arrêterait à la frontière. Lorsque Gauchet dit : "La mondialisation est un défis identitaire pour toutes les sociétés parce qu’elle les oblige à se regarder de l’extérieur au lieu de se contenter de l’identité interne autours de laquelle elles gravitaient traditionnellement", cela concerne également la société française en toutes ses couches. L’immense brassage des populations, des cultures, des langues et des religions auxquelles nous assistons en France nécessite des réponses laïques et démocratiques dont les institutions, et de fait les français, n’ont pas bien compris la portée. Le repli identitaire ne concerne pas seulement les "autres", les étrangers. Il est d’ailleurs à remarquer que le mot identitaire a été largement repris par les groupes d’extrême-droites, qui en s’arcboutant sur l’idée d’une France aussi fantasmée, suivent à peu près le même processus décrit par Gauchet lorsqu’il parle du cheminement identitarisme/fondamentalisme/mouvement de combat. L’itinéraire d’un Anders Breivik n’est pas loin de correspondre aux différentes phases de celles qui mène au terrorisme islamique. Manuel Valls a parlé d’apartheid social concernant certains quartiers. Même si l’expression est maladroite, elle rend compte officiellement d’une fracture identitaire au sein de la société. Et en dehors des minorités extrêmes, la tentation est grande de voir les positions se figer.

Combattre l’islamophobie passe par l’éducation. Apprendre à reconnaitre l’autre, l’accepter dans ses différences, mais définir ensemble des règles et des pratiques communes qui l’englobent tout en le laissant libre, c’est cela la démocratie. La laïcité à l’école est l’attribut qui permet ce travail. Ce n’est pas un hasard si les "identitaires" s’attaquent en priorité aux systèmes éducatifs. L’épisode de l’article de la loi sur les signes religieux est de ce point de vue emblématique des tensions identitaires et de la réponse du politique. L’État, ces dernières décennies, a été accaparé par des forces politico-financières qui se sont désintéressées des problèmes démocratiques. Le vivre-ensemble en a logiquement souffert.

Cordialement

P.S. Pour cette première réflexion, Gauchet déroule ce processus complexe dans La religion dans la démocratie, ouvrage moins abscons que le désenchantement du monde.
 
Bonjour Droitreponse,

A la fin de son intervention Gauchet nous invite à deux réflexions pour comprendre la situation actuelle, c’est-à-dire la place de la religion dans les sociétés et les conflits générés par l’introduction de la modernité autonome qui les traverse ; dont l’islamophobie comme l’occidentalophobie en sont les conséquences. La première, se remémorer le parcours de la laïcité en Europe et les étapes, souvent violentes, par lesquelles ce processus s’est déroulé. La seconde, repenser ce même phénomène dans et par le processus qui se déploie aujourd’hui à l’échelle du globe et que l’on nomme mondialisation.

Pour le premier point, vous vous referez au concordat. Celui-ci a mis fin à la guerre de légitimité entre clergé constitutionnel et clergé réfractaire et ouvert la voie à la sécularisation. L’histoire peut-elle se répéter ? Je ne pense pas pour deux raisons : La première est que les conditions historiques ne sont pas les mêmes. Principalement parce que nous sommes "sortie de la religion", au sens ou le religieux ne gère plus la cité des hommes mais est désormais une gestion privée. En second lieu, ce n’est pas aux musulmans d’entrer dans la république, où ils sont déjà, en régressant aux conditions politiques du XIXème siècle. Cela serait un asynchronisme historique. La loi de 1905 a fait sortie la religion de l’État. Il n’y aurait aucun sens politique à en réintégrer une sans les autres qui en sont déjà sortie. Je ne pense pas par ailleurs que les musulmans veuillent se voir imposer un "Islam de France" comme c’était le cas pour le catholicisme tout empreint de gallicanisme. L’intégration de l’Islam en France a son propre chemin.

Le second point est la mondialisation. Que vous ne voyiez pas chez les français musulmans leur origine arabo-musulmane n’implique pas qu’ils se reconnaissent tous dans les valeurs de la république. Ces valeurs de la France inscrites aux frontons de nos bâtiments sont-elles appliquées, et à tous ? Sommes-nous capable de passer du dire à l’agir ? Nos devises ont-elles un contenu ou sont-elles composées de mots creux ? Si l’État n’est plus capable d’occuper l’espace social et symbolique qui est le sien, il ne faut pas s’étonner alors que d’autres prennent la place vacante et projette un univers social, cultuel et culturel réinventé quand il n’est pas fantasmé. C’est dans ce repli de la République, dans l’abandon de ses pratiques égalitaristes et libérales qu’il faut voir l’impact de la mondialisation. Il serait erroné de penser que la fracture identitaire provoqué par celle-ci ne frappe pas à la porte de l’Europe, ou comme le nuage de Tchernobyl s’arrêterait à la frontière. Lorsque Gauchet dit : "La mondialisation est un défis identitaire pour toutes les sociétés parce qu’elle les oblige à se regarder de l’extérieur au lieu de se contenter de l’identité interne autours de laquelle elles gravitaient traditionnellement", cela concerne également la société française en toutes ses couches. L’immense brassage des populations, des cultures, des langues et des religions auxquelles nous assistons en France nécessite des réponses laïques et démocratiques dont les institutions, et de fait les français, n’ont pas bien compris la portée. Le repli identitaire ne concerne pas seulement les "autres", les étrangers. Il est d’ailleurs à remarquer que le mot identitaire a été largement repris par les groupes d’extrême-droites, qui en s’arcboutant sur l’idée d’une France aussi fantasmée, suivent à peu près le même processus décrit par Gauchet lorsqu’il parle du cheminement identitarisme/fondamentalisme/mouvement de combat. L’itinéraire d’un Anders Breivik n’est pas loin de correspondre aux différentes phases de celles qui mène au terrorisme islamique. Manuel Valls a parlé d’apartheid social concernant certains quartiers. Même si l’expression est maladroite, elle rend compte officiellement d’une fracture identitaire au sein de la société. Et en dehors des minorités extrêmes, la tentation est grande de voir les positions se figer.

Combattre l’islamophobie passe par l’éducation. Apprendre à reconnaitre l’autre, l’accepter dans ses différences, mais définir ensemble des règles et des pratiques communes qui l’englobent tout en le laissant libre, c’est cela la démocratie. La laïcité à l’école est l’attribut qui permet ce travail. Ce n’est pas un hasard si les "identitaires" s’attaquent en priorité aux systèmes éducatifs. L’épisode de l’article de la loi sur les signes religieux est de ce point de vue emblématique des tensions identitaires et de la réponse du politique. L’État, ces dernières décennies, a été accaparé par des forces politico-financières qui se sont désintéressées des problèmes démocratiques. Le vivre-ensemble en a logiquement souffert.

Cordialement

P.S. Pour cette première réflexion, Gauchet déroule ce processus complexe dans La religion dans la démocratie, ouvrage moins abscons que le désenchantement du monde.
Bonjour,

Merci de votre réponse .
J'ai également peu de temps pour y répondre mais je ne manquerai pas de le faire ce week end.
Notamment sur le concordat, je ne souhaitais évidemment pas un retour post 1905. Votre réponse est une occasion d'aller plus loin.
 
Bonjour Droitreponse,

J’ajouterai une autre dimension que ne recouvre pas complètement l’identitaire, la psychologique.

Cordialement et bon week-end.
Bonjour,

Concernant le concordat je vous dois toujours une réponse.
Que pensez vous de cette critique du concept de l'Islamophobie :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/07/04/critique-du-concept-d-islamophobie_1728053_3232.html

J'ai toujours un souci avec le concept. A y mettre tout et n'importe quoi de nombreux interlocuteurs en viennent à comparer antisémitisme et islamophobie. J'aimerai clarifier le concept sans heurter, cela me semble indispensable pour mener l'échange plus loin. Et Islamophobie = peur de l'Islam est compris comme une remise en cause des pratiquants.

Bon week end
 
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