Lucidité qui dit que seule une gouvernance musulmlane en France serait de nature à régler tous les différends, alors que le constat contemporain désastreux du respect des droits humains et des libertés religieuses en terre d'Islam indique précisément l'inverse

? Lucidité en disant que ces ***** de non-musulmans dans un état laïc sont contre une gouvernance islamique par "pacte islamophobe", alors que jamais par excemple les marocains ne voudraient non plus d'une gouvernance chrétienne ou autre dans leur pays pour y régler leurs problèmes (ce qui en ferait des ****** également ?), sans même parler des autres pays

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Non, je ne crois pas trop...

. Même désabusé, le constat de penser que c'est la mésentente politique entre pays musulmans qui est cause de l'incapacité d'une réforme de la pensée, est faux; pas besoin d'une entente politique pour lancer un débat théologique. S'il ne se lance pas, c'est poutr d'autres raisons. Le problème est la formidable capacité d'inertie des détenteurs auto-proclamés du savoir religieux actuel, qui se contentent de répêter ce qu'on leur enseigne, et de l'enseigner à leur tour, sans remise en cause, distanciation ni questionnement critique. Le problème est celui formulé par feu Mohamed Charfi qui disait que "les musulmans sont amoureux de leur propre passé". Ce qui est tragiquement vrai. Dans l'esprit majoritaire dela pensée musulmane, il suffit qu'une construction théologique ait été produite antérieurement par un savant pour qu'elle acquière presqu'automatiquement une sacralité dans la vision de ceux qui le suivent, qui considèrent hérétique de la remettre en cause. Ce suivisme intellectuel exempté de recul critique est la principale cause de l'état d'esprit qui fige la pensée musulmane et l'empêche de se distancier de ses principales limites: le littéralisme et la copie figée d'un passé sacralisé.
Nul besoin d'une entente politique cordiale pour y remédier; le travail doit d'abord êrte celui d'une réouverture complète des portes de l'Ijtihad, pas qu'aux seuls savants décrits plus haut, formattés à répêter les choses à l'identique; il doit se passer dans l'écoute d'autres penseurs contemporains et de ce qu'ils ont à proposer pour faire avancer la pensée en Islam; il doit aussi se faire dans la tête des "savants" craintifs de voir s'étioler leur pouvoir et leur ascendant sur l'ensemble des croyants.
Bref c'est avant tout un travail d'ouverture d'esprit et d'acceptation de remise en cause de ce qu'une longue tradiion a erronément présenté comme sacralisé etr intouchable. Un travail de fond, donc, qui commence par l'acceptation à se remettre en cause et à se défaire de ses pseudo-certitudes.